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J+353 — Grottes et manchots dans les Catlins

Publié le

Après notre super-rando d’hier on profite d’une journée un peu plus tranquille en faisant la grasse mat'. Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Pour continuer notre aventure grotte d’hier on va aujourd’hui tenter une traversée des Clifden Caves, un système souterrain censé être particulièrement accessible. Il est normalement possible de commencer à l’entrée 1 et de ressortir à l’entrée 3, soit 1,5 kilomètre de tribulations souterraines. Même si en réalité à vol d’oiseau il n’y a que 300 mètres entre ces deux points. L’avantage c’est que c’est une grotte très connue, et visitée depuis plus d’un siècle. Ainsi une carte indique le parcours à effectuer et à l’intérieur des catadioptres indiquent le sens à suivre pour atteindre l’autre bout. Aucun risque de se perdre ou de rester coincé, ce qui nous rassure beaucoup.

À l’intérieur certains passages sont délicats, il faut un peu se tordre et crapahuter entre les rochers dans d’étroits passages pour continuer. Mais ce ne sont que de très courts passages, pas de quoi réveiller une quelconque claustrophobie chez nous. La plupart du temps nous déambulons dans de très hauts couloirs ou d’immenses salles souterraines, laissant apparaître de magnifiques formations. Évidemment en photo ça ne rend absolument rien. Sans compter que pour pouvoir crapahuter en toute tranquillité je n’emmène pas l’encombrant et fragile appareil photo mais me contente de la fonction photo de mon téléphone.

Hélas les parois sont parfois recouvertes de graffitis, les plus anciens remontant même à 1890. C’est l’inconvénient du lieu très accessible, situé au bord de la route, et particulièrement connu.

Nous arrivons finalement sur un bassin rempli d’eau qu’il nous semble impossible de traverser sans nager. On renonce donc à ce point-ci et retraçons notre chemin, malgré le fait que le guide et la carte de la grotte indiquent qu’il est possible de passer ce bassin en marchant sur le bord, on ne voit aucun passage. Probablement que l’eau est plus haute qu’en été, car visiblement tous les guides de la Nouvelle-Zélande ont été écrits par des personnes n’ayant visité le pays que durant de longues périodes de sécheresse vu le décalage entre leurs récits et notre expérience.

Nous ressortons un peu sales et boueux, et surtout forts de quelques nouvelles bosses. On reprend la voiture jusqu’à Invercargill pour prendre notre troisième douche néo-zélandaise, faire le plein de provisions (et de pizza !) avant de nous diriger sous de multiples arcs-en-ciel jusqu’à Curio Bay. L’occasion pour nous de voir enfin des manchots, après nos nombreuses tentatives ratées en Tasmanie. Nous assistons donc à la marche de deux manchots antipodes (yellow-eyed penguins) débarqués de l’océan pour aller se cacher dans les rochers pour s’occuper de leur progéniture.

Nous quittons la plage de rochers glissants après une chute mémorable, le froid commence à nous engourdir, nous n’avons pas le courage de rester attendre d’autres manchots. Il ne reste plus qu’à rejoindre le van et gagner un camping pour la nuit à quelques encablures de là.