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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+350 — Le sommet-clé, celui qu'il ne faut pas manquer

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Nous commençons ce mardi avec 200 kilomètres d’autoroute pour rejoindre Te Anau, petite ville touristique, dernière étape de la civilisation avant d’atteindre Milford Sound, première attraction touristique du pays, située dans une impasse à 120 kilomètres de là. Il y a pire comme autoroute vu les paysages qui se déroulent autour de nous, malgré les détours effectués pour contourner les montagnes. Nous faisons une pause et quelques courses à Queenstown, puis en arrivant à Te Anau on va au visitor centre du DOC pour se faire rembourser notre nuit à Welcome Flat Hut, annulée à cause des mauvaises conditions du sentier pour s’y rendre.

C’est là que nous prenons la Milford Rd, qui après nous faire longer le lac Te Anau nous emmène dans une longue et superbe vallée cernée de pics plus majestueux les uns que les autres.

Notre balade de la journée, Key Summit, commence sur le parking de « The Divide », point de départ de la Routeburn Track, une des neuf Great Walks du pays. Résultat : le sentier est une véritable autoroute : large, bien tracé, et même gravillonné, avec ponts et aménagements pour tous les passages difficiles. Rien à voir avec le joyeux chaos rencontré sur le Paringa Cattle Track par exemple, où il fallait parfois quitter le chemin, coupé par des chutes d’arbre, pour traverser une végétation incroyablement dense en espérant ne pas se perdre. Pourquoi une telle différence entre ces deux sentiers ? Les huttes du Routeburn coûtent 54$ par nuit et par personne, contre seulement 5$ pour celles du Paringa Cattle Track. Bon on ne va pas se plaindre, pour une fois qu’on n’a pas les pieds mouillés. Et puis le paysage vaut probablement le prix…

Signe que le lieu est touristique, juste avant d’arriver au sommet nous croisons des toilettes, qui sont probablement les toilettes avec la plus jolie vue du pays. Bon il manque juste une vitre pour profiter de la vue… Mais on pourrait dire qu’à ce moment-là ça manquerait d’intimité.

Une fois au sommet un petit lac d’altitude nous gratifie d’un joli miroir des impressionnants sommets qui nous entourent, comme Mt Christina et ses plus de 2400 mètres. Une petite boucle au sommet nous emmène sur le petit plateau, à zigue-zaguer entre les tarns. Nous pouvons apercevoir au loin notre destination du lendemain, Lake Marian, entouré de pics enneigés.

Dire que le coin est superbe est un euphémisme. À 360 degrés les montagnes aux découpes brutales se dessinent à l’horizon. Sublime.

Il ne nous reste plus qu’à redescendre tranquillement sur le sentier en croisant quelques randonneurs chargés comme des baudets pour rejoindre la première hutte de la Routeburn avant la nuit.

Nous regagnons le van et un camping pour la nuit, sis dans la vallée, au pied des chaînes de montagnes, au bord d’une forêt à moitié inondée. Pour 6$ la nuit par personne il n’y a pas de douche chaude mais le paysage vaut le coût !