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J+286 — Une journée à Sydney

Publié le

Il nous en a fallu du courage pour nous rendre à Sydney. Surtout quand à 5h du matin le réveil sonne. Il fait nuit et froid. Nous prenons le petit déjeuner dans le noir à la seule lumière faiblissante de notre lampe solaire Ikea. Nous reprenons la route de la vallée de Megalong pour rejoindre la petite ville de Blackheath. Là nous garons le van dans une rue vers la gare. Nous vérifions que nous avons bien fermé une fois, deux fois, trois fois. On n’a pas l’habitude de laisser le van garé en ville si longtemps, alors on redevient paranos. Et si on nous voilait le van ? Bon ça serait pas un cadeau pour les voleurs. Oui mais et nos affaires ? Bon pas la peine d’y penser. Nous nous dirigeons vers la gare, pour prendre le premier train de la journée vers Sydney. Le billet pour la journée est à 22$, pour circuler sur tous les trains, bus et ferries de Sydney. Le train arrive. Nous allons pouvoir nous reposer un peu au chaud, avec les 2h15 de trajet qui nous attendent.

À défaut de réussir à dormir nous admirons le soleil se lever en teintes rosées sur les Blue Mountains. Ça ne serait pas suffisant pour me faire me lever aussi tôt tous les jours, mais je suis content de m’être levé tôt aujourd’hui pour avoir la chance de voir ça. Puis le train se remplit de commuters, ces travailleurs qui habitent à distance de la capitale et vont y travailler tous les jours. Au fur et à mesure que le train se remplit nous quittons les montagnes, puis s’enchaînent sans fin les zones résidentielles, industrielles et commerciales. Nous arrivons à la gare centrale et nous prenons le métro pour rejoindre Circular Quay, d’où partent tous les ferries. Pour commencer la journée du bon pied nous décidons de troquer le centre ville pour rejoindre Cremorne Point en ferry et y faire une balade. Cela nous permet de traverser le havre sous le soleil et profiter de jolies vues sur l’opéra et le centre ville avec ses gratte-ciels. Le tout dans un mythique ferry coloré de Sydney, qui sont hélas progressivement remplacés par des catamarans plus modernes et moins jolis.

Nous débarquons sur l’autre rive de la baie et nous nous baladons pour rejoindre le zoo de Taronga, en longeant la mer par des petits chemins goudronnés qui serpentent entre de luxueuses propriétés, quelques clubs de nautisme, et parfois des surprises. Comme ce jardin aménagé en bord de mer par des habitants du coin pour réhabiliter ce qui était auparavant une décharge sauvage. Bon pour moi ce n’est pas une vraie surprise, j’étais déjà venu ici en 2009 et, comme les habitants de Sydney qui viennent ici régulièrement, j’apprécie toujours autant la promenade. Mais cette fois-ci nous ne verrons pas de gros lézards, dommage, il doit faire trop frais encore.

Nous reprenons le ferry pour revenir au cœur de la ville. On cherche un fish & chips à Darling Harbour, le quartier des restaurants. Il était indiqué sur le net comme étant pas cher, mais on ne le trouve pas, il a sûrement déjà fermé. Pour se consoler on cherche quand même et on se retrouve dans un centre commercial dont l’un des nombreux fast food chinois fait aussi fish & chips. Hélas c’est cher et le goût n’est pas au rendez-vous. Bon l’essentiel est d’avoir mangé.

On essaye d’aller voir à quoi ressemble le fameux Harbour Bridge, ce pont géant qui traverse la baie et qui sert de symbole à la ville. On savait déjà que pour monter dans une des colonnes il fallait payer, et pour monter sur le pont c’était encore plus cher, signe que lieu est probablement un attrape-touriste sans intérêt. On essaye donc quand même d’aller jeter un œil en empruntant la passerelle pour les piétons. C’est encore pire que ce qu’on en pensait. La passerelle ressemble à une prison avec son grillage et ses caméras. Impossible d’apprécier la vue à travers le grillage. Pour ajouter au bucolique de l’endroit nous sommes juste à côté de la route, seulement séparés par le grillage. Des camions, des bus, des taxis et autres véhicules roulent ici dans un bruit assourdissant. L’endroit est si pollué que ça prend à la gorge. Nous fuyons au plus vite pour retrouver une ville plus calme et accueillante.

Harbour Bridge

Et même nous rejoignons la verdure des superbes jardins botaniques qui bordent le havre de la baie. C’est le moment de se reposer un peu, car on marche dans la ville depuis des heures, on est épuisés. On va donc sur la pointe des jardins pour se poser un peu dans l’herbe.

Anne commence à en avoir marre mais je veux continuer je veux voir d’autres lieux. Je la traîne tant bien que mal jusqu’à la bibliothèque de l’état du New South Wales, mais il est déjà 17h et toutes les expos sont fermées, il n’y a que la bibliothèque elle-même à admirer, ce qui est déjà pas mal.

Puis, malgré ses protestations, Anne m’accompagne jusqu’à Hyde Park pour voir la cathédrale. Mais elle n’en peut plus, et je dois dire que je suis aussi vané. En plus il nous reste encore 2h15 de train pour rentrer jusqu’à Blackheath, et il fait encore retourner au camping avec le van pour dormir. Nous retraversons le centre ville et affrontons tant bien que mal la nuée d’hommes en cravate et femmes en tailleur qui sortent du boulot. Pour se reposer et profiter de notre billet de train-ferry on décide de faire un aller-retour en ferry jusqu’à Manly Beach, pour pouvoir observer la baie au coucher du soleil depuis le bateau.

Il ne nous reste plus qu’à profiter d’un coupon qui nous a été offert dans la rue plus tôt dans la journée pour deux menus gratuits à Mc Donald’s en guise de dîner avant de reprendre le train jusqu’à Blackheath. Arrivés là bas, à 23h, un froid glacial nous saisit. Le vent est verglaçant : l’humidité s’est transformé en glace sur le mobilier urbain. C’est grelottants qu’on rejoint le van, où nous enclenchons le chauffage à fond pour les quelques kilomètres qui nous séparent du camping, où nous nous réfugions au fond de nos sacs de couchage pour aussitôt sombrer dans un profond sommeil.