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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+193 à J+196 — Katherine et Nitmiluk National Park

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Le van tournant comme une horloge depuis 10.000 kilomètres, il fallait bien qu’il fasse quelques caprices, en effet il s’est mis d’un jour à l’autre à ne plus laisser la pédale d’accélérateur revenir. Heureusement qu’on ne faisait quasiment que de la route droite sans avoir à passer les vitesses car sinon à chaque fois il fallait tirer avec le pied sur la pédale pour que la voiture cesse d’accélérer. Plutôt embêtant en ville quand il faut passer des vitesses tout le temps. Du coup une fois arrivés à Katherine, le plus gros patelin avant Darwin, on s’empresse d’appeler les garagistes du coin. Mais comme on est samedi matin ils sont tous fermés, mais l’un d’eux décroche quand même et nous indique que c’est probablement le câble d’accélérateur qui se bloque dans la gaine et que ça peut se débloquer avec un coup de WD-40. On va donc acheter un flacon pour le pulvériser dans la gaine et la pédale regagne de son ressort, même si elle reste relativement sensible, plus qu’avant. On se dit que ça ira bien comme ça jusqu’au prochain entretien du van, programmé à Broome, dans encore quelques 3.000 kilomètres.

Une fois réglé ce petit problème on se balade un peu dans la ville, on fait des courses, et on va se rafraîchir de la température tropicale (37°C) dans la source thermale locale qui n’est "que" à 32°C. Coin très agréable pas loin de la rivière. Difficile d’imaginer que ces sources sont noyées sous dix à quinze mètres d’eau pendant la saison des pluies pourtant. Comme on est pas vraiment refroidis par ce bain on va se délecter des glaces à 30 cents du Mac Donalds avant de reprendre la route vers Nitmiluk National Park.

Le lendemain nous arrivons à Nitmiluk et prenons le petit déjeuner sur une table de pique-nique, entourés des Agile Wallabies qui paissent tranquillement.

Il fait déjà bien chaud et on aimerait bien se baigner mais la rivière est en crue et il y a donc encore des crocodiles dedans. Bon, on va donc s’en passer. C’est sous un soleil de plomb qu’on part vers Windolf pour une balade de 12 kilomètres. On en chie un peu dans les cailloux et le sable, surtout qu’une fois qu’on a quitté le bord de la gorge et les belles vues sur la rivière le paysage n’est pas passionnant. Mais au retour on s’arrête à Southern Rockhole, un grand trou d’eau alimenté par une mince cascade, et comme on y voit un couple d’australiens s’y baigner, on ne peut résister d’y aller, même si on n’a pas pris nos maillots ou serviettes, on se dit qu’on séchera vite avec la chaleur ! Et puis comment résister à un tel paysage de rêve : l’eau turquoise, la cascade, le soleil, ahhh…

Il ne nous reste plus qu’à nous laisser sécher un peu au soleil avant de repartir vers le Visitor Centre. En arrivant on est à nouveau trempés, mais de sueur, alors on va prendre une douche au camping, où nous attendaient des centaines de chauve-souris dans les arbres et quelques wallabies se baladant librement tout autour.

Et pour dormir ce soir : rien de mieux que de retourner faire du camping sauvage sur un chemin de service sur la route menant au parc national. On est seuls, au calme et après avoir étendu le linge on peut terminer la journée en se détendant autour d’un bon verre de cidre.

Le lendemain nous repasserons par Katherine pour se baigner, manger des glaces et regarder un peu si faire un détour de plus de 500 bornes pour aller voir Kakadu est intéressant. La réponse sera non : aucune balade ou randonnée à la journée n’existe, les coins les plus jolis ne sont accessibles qu’en 4x4, et en plus de faire un gros détour l’entrée du parc est de 25$ par personne. On décide que ça ne semble pas valoir le coup et qu’on fera l’impasse dessus.

Le jour suivant nous retournerons dans Nitmiluk, mais dans l’autre partie du parc : Edith Falls. La nuit aura été mouvementée, entre la température qui n’est pas descendue en dessous de 30°C de toute la nuit et les nuées de moustiques qui nous ont attaqués dès le coucher du soleil. Il va nous falloir une nouvelle stratégie contre les moustiques, car notre produit anti-moustique, l’Aerogard Tropical, avec 17% de DEET entre autres, ne semble plus être suffisant contre les moustiques du Top End. En même temps il faut dire qu’ici ils sont nombreux. Dès les derniers rayons de soleil disparus, vous entendez un vrombissement d’ailes : ce sont les milliers de moustiques qui débarquent par régiments d’un coup d’un seul.

À Edith Falls il y a plein de coins pour se baigner (sans crocodiles !), le premier est une grande piscine naturelle en bas des chutes d’eau, de quoi faire de sacrées longueurs. Le second est plus petit mais plus beau, avec ses grandes chutes d’eau, ses petits bassins, ses puits creusés dans la roche par les cascades, et ses goannas !

Nous prenons donc le sentier qui mène à ce lieu paradisiaque dénommé sobrement Upper Pool. Et franchement heureusement qu’on peut s’y baigner parce qu’après quinze minutes de sentier qui grimpe, on est en nage. Il fait terriblement chaud, et marcher par ce temps est particulièrement désagréable, même en étant protégé du soleil avec l’attirail complet chapeau, lunettes, vêtements longs et crème solaire.

C’est après avoir un peu nagé que nous aurons l’occasion d’admirer un grand goanna se prélasser au soleil au bord de l’eau, à quelques mètres de nous. Ce grand reptile de plus de 50 centimètres de long est très impressionnant à regarder.

On décide de continuer le sentier pour aller jusqu’à Sweetwater Pool, soit une petite rando de 8,4 kilomètres aller-retour. Et après une heure de marche sous une chaleur accablante on arrive à Sweetwater Pool, qui n’est franchement pas terrible vu les efforts déployés pour l’atteindre. On aurait pu s’arrêter à Upper Pool sans louper grand chose, car même le chemin n’était pas bien passionnant. D’autant plus qu’à la fin de la balade on était trempés de sueur et on avait bu plus de trois litres d’eau chacun, illustrant à quel point cette balade demande un véritable effort. Une seule consolation aura été de voir quelques grands insectes s’amuser à grimper sur nos vêtements, même si personnellement j’étais pas des plus rassuré…

Une fois redescendus on se dépêche de plonger dans Lower Pool pour se rafraîchir après un tel effort qui mérite bien de terminer la journée en dévorant des cookies (en faisant attention à ne pas croquer une des dizaines de mouches qui nous tournent autour), devant un bon bouquin, allongés sur l’herbe au bord de l’eau.