J+149 — Great Ocean Road jusqu'à Cape Otway
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Après le retour de Tasmanie nous devions passer faire un coucou à nos ex-hôtes à Ringwood et reprendre quelques affaires pour les laisser dans la maison de campagne de notre garagiste préféré à Inverloch. Nous n’avions pas indiqué à notre garagiste quand nous passerions déposer les affaires alors du coup pendant deux jours nous avons essayé de le joindre, mais ni au garage ni chez lui il ne répondait. Vu que c’était le long week-end de pâques (vendredi et lundi fériés), au cours duquel tous les australiens partent en vacances, on s’est dit qu’il devait au pire être dans sa maison de campagne. Ce à quoi on n’a pas pensé c’est qu’il y serait avec toute sa famille… C’est donc très intimidés que nous avons poussé la porte pour être accueillis comme des amis de longue date et rencontrons donc toute la famille : enfants et petits-enfants, dont on ne se souviendra probablement jamais des prénoms, comme à chaque fois qu’on vous présente une dizaine de personnes d’affilée, mais qu’importe. Nous profitons de cet accueil inattendu et d’une douche chaude avant de partager le repas et une soirée en famille devant Shrek. Nous passons ensuite la nuit dans le van… dans le jardin.
Un tel accueil me fait me sentir comme à la maison et me fait me sentir « homesick » comme on dit, que ma famille, mes amis, mes amours en France me manquent. Ça arrive parfois, et en même temps on se rends compte à quel point on peut rencontrer des gens aussi accueillants, aussi aimants et gentils ici, et comme on a pu se choisir une famille d’ami-e-s en Europe, on se rends compte qu’on peut s’en créer une un peu partout dans le monde.
Mais revenons à notre récit. Au matin nous repartons un peu plus loin pour passer le week-end en bord de mer en attendant mardi pour revenir à Ringwood lui montrer le van et le verdict est que… tout va bien ! Il a entièrement confiance dans le moteur et nous certifie que nous pourrons faire au moins 100.000 km de plus avec. Bon on n’en fera peut-être pas autant mais ça nous rassure bien, et nous enchaînons directement en direction du début de la Great Ocean Road avec pas mal d’autoroute chiante jusqu’à Geelong puis jusqu’à Torquay où nous passons vite notre chemin pour continuer jusqu’à Lorne. Sur la route nous croisons beaucoup de vans déglingués et moches, qui puent, ou même qui ne démarrent qu’après cinq minutes d’efforts. On se dit que le nôtre est vraiment bien à côté !
Le lendemain nous repartons de Lorne après avoir été voir les Erskine Falls, très touristiques mais un peu décevantes pour les blasés comme nous qui avons parcourus le chemin boueux jusqu’aux gigantesques Montezuma Falls de Tasmanie. Nous divergons de chemin vers Kennett River pour admirer les koalas tout mignons dans les arbres à des hauteurs qui nous donnent vite un torticolis.
Le lendemain nous repartons d’Apollo Bay pour se balader un peu sur le chemin de la Great Ocean Walk, sur la plage de Shelley Beach, où Anne recherche de jolis coquillages comme Inspecteur Gadget.
Pendant que moi je me pâme d’admiration devant un coquillage qui ressemble à Cthulhu !
Enfin nous prenons la route de Cape Otway où nous nous arrêtons pour jouer les touristes et admirer les koalas qui roupillent et se baladent sur les arbres. Enfin nous on admire, pendant que des crétins de français essayent de grimper aux arbres pour réveiller les koalas ou arracher des branches des arbres déjà bien dépeuplés puis les leur balancer. Des australiens essayent bien de leur expliquer de les laisser tranquille, mais les français font mine de ne pas comprendre en se moquant des australiens… Ah y’a des jours comme ça où vraiment on n’est pas fier d’être français, parce que c’est pas les premiers qu’on voit comme ça. On ne s’étonne pas du coup d’entendre des étrangers dire que les français ont une mauvaise réputation… Ça semble parfois justifié…
Pour revenir aux koalas, ceux-ci semblent se regrouper sur les quelques arbres dont il reste encore quelques feuilles, car la plupart des autres arbres n’ont plus aucune feuille, et cela sur des kilomètres et des kilomètres. Un peu plus loin un panneau explique le pourquoi : les koalas trop nombreux mangent toutes les feuilles des arbres, qui finissent par mourir et donc les koalas ne peuvent plus se nourrir et meurent à leur tour. Comme quoi trop de koala tue le koala !
Au bout de la route nous prenons une petite balade, à nouveau sur le sentier du Great Ocean Walk, pour aller voir un point de vue sur le phare (car pour s’en approcher et y entrer il faut payer, cher, comme tous les trucs à touriste), et le cimetière du phare. Peu d’intérêt, nous repartons vers des endroits moins touristiques et surtout Aire River, notre camping pour la nuit, après cinq kilomètres de route ensablée et à peine assez étroite pour une voiture. De là nous grimpons dans le sable jusqu’à Escarpment Lookout pour une jolie vue sur la vallée et l’embouchure de la Aire River. Il ne restera plus qu’à redescendre et manger avant de dormir en pensant aux koalas qui ont la chance de pouvoir dormir jusqu’à dix-neuf heures par jour !