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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+(moitié du périple) — Expériences australiennes

Publié le

Nous sommes arrivés au milieu de notre périple australien (oui ça n’est pas exactement à 6 mois car il y aura ensuite un périple néo-zélandais !), et il est temps de fêter cela en dévoilant l’autre côté de l’objectif, qui en l’objet est représenté par l’appareil photo de Anne qui ne manque pas une occasion également de témoigner de ce voyage. Ça changera un peu des mes photos, même si le sujet sera toujours le même : moi (il faut bien se faire mousser parfois). C’est parti pour cinq mois et demi d’expériences australiennes !

Expérience n°1 : affronter les emmerdes (mais avec classe)

Il nous a fallut en effet du courage et de la persévérance pour se battre malgré le fait que je n’ai pas trouvé de boulot du tout, que Anne n’a pu trouver qu’un petit boulot, que le van que nous avions acheté accumulait les problèmes, que le mécano qui l’a réparé a fait une erreur qui a explosé le moteur, etc etc. On y est arrivés jusque là, malgré des moments difficiles, mais ça nous a surtout appris que nous pouvions trouver des gens près à s’ouvrir et à nous aider quand on en avait besoin, et nouer des liens forts. Et pendant que le van était au garage (un bon bout de temps au final), on en a quand même profité pour explorer les environs de Melbourne à tel point qu’on les connaît par cœur.

(Photo : Red Bluff à Sandringham, Victoria)

Expérience n°2 : construire un van (enfin presque)

Si le moteur a été reconstruit par un mécanicien, l’intérieur on l’a pensé, construit et amélioré nous-même, et on est pas peu fier, surtout du canapé où on peut se vautrer et de pouvoir cuisiner et manger à l’intérieur quand il pleut ou fait froid. Quand on voit d’autres backpackers on se dit qu’on a bien fait de faire ce choix, surtout que c’était pas vraiment difficile où coûteux à faire.

Expérience n°3 : faire du vélo (et être près à en faire beaucoup)

C’est grâce à ces deux vélos, l’un trouvé dans les poubelles et l’autre acheté à un atelier d’auto-réparation, et les deux retapés par nos soins, que nous avons parcourus tous les coins et recoins de Melbourne et sa banlieue pendant les trois mois où nous sommes restés là bas. Et c’est bien pratique, grâce notamment à des tonnes de pistes cyclables dédiées et de "rail trails" (anciennes voies de chemin de fer reconverties en pistes vélo/piéton) où l’on est bien tranquilles, loin de voitures. Et notamment une idée ingénieuse : chaque autoroute est doublée d’une piste cyclable dédiée, en général séparée par un grand mur et des arbres. Ainsi tous les grands axes sont parcourables rapidement et tranquillement en vélo. Et cela nous a permis d’économiser des dizaines de dollars, car les transports en commun ne sont pas donnés non plus à Melbourne. Ceci dit les métros permettent d’embarquer son vélo directement sans surcoût.

Il faut l’avouer, après que le moteur du van ait cassé, on en avait pas mal marre, et du coup on s’est dit à ce moment que même s’il roulait à nouveau on le revendrait direct et on ferait autre chose : marre des voitures, des problèmes, des bruits bizarres dont on se demande s’ils sont normaux ou pas. Bref marre de stresser sans cesse car le moindre souci peut se révéler être une vraie galère à plusieurs centaines de dollars. Un vélo par contre n’importe qui peut le réparer, même la transmission se change facilement avec peu d’outils et pour quelques dizaines de dollars, enfin les pièces peuvent être livrés par la poste australienne en quelques jours n’importe où dans le pays. Et même s’il est cassé, inutilisable, il suffit d’en racheter un à un habitant du coin ou dans un supermarché, ça sera pas le meilleur vélo du monde mais ça roulera pour une centaine de dollars maxi. Bref du coup on s’est dit que la voiture y’en avait marre et qu’on allait partir en vélo. Du coup on a commencé à se lancer dans ce projet-là : on a acheté deux remorques sur ebay, des outils, on a retapé les vélos au mieux en leur mettant une transmission toute neuve, des nouveaux pneus, on a acheté quelques pièces de rechange, une tente et des matelas de camping, on était près à partir même, en se disant que pour les grandes distances chiantes (parce que traverser 3000 km sur l’autoroute c’est chiant quand même) on prendrait le train.

Et finalement notre garagiste a réussi à nous convaincre de garder le van et continuer avec, d’abord pour aller en Tasmanie, puis on a décidé de continuer le tour d’Australie en van quand même. Et qu’on fera un petit tour en vélo quand on aura vendu le van, avant de repartir. On regrette un peu d’avoir dépensé 300 dollars pour ce projet sans le réaliser complètement mais ce n’est pas grand chose : c’est même pas le quart de ce qu’on a dépensé en réparations sur le van… Et puis on essaiera aussi de revendre les vélos, et en même temps on se dit qu’il vaux mieux avoir eu ce projet et ne pas s’être dit « tant pis on arrête et on rentre » et baisser les bras. Et enfin on se dit que voyager en australie ça peut être ça aussi : 300 dollars d’investissement seulement. Bref que tout est possible !

(Photo : Warburton Rail Trail, Victoria)

Expérience n°4 : le vertige

J’ai fait de l’escalade depuis gamin, et j’ai toujours adoré grimper un peu partout, mais pourtant depuis quelques années je suis de plus en plus la proie du vertige. Dès que le vide n’est pas loin de moi ça me tourne la tête, ça me panique. Il paraît que ça vient avec l’âge. Ça veut peut-être dire que je suis vieux maintenant, même si j’ai pas envie de me l’avouer. Mais ça reste désagréable. Du coup ici je morfle niveau vertige, vu qu’on passe notre temps à escalader des sommets et aller voir de vertigineux lookout. Mais bon je gère, car il faut avouer que ça vaut le coup.

(Photo : Mt Sturgeon, Grampians, Victoria)

Expérience n°5 : naviguer à vue

S’il y a bien une chose intéressante dans le voyage c’est qu’on ne sait pas où on va. Enfin on en a une vague idée, une direction générale, mais celle-ci peut changer du jour au lendemain en fonction des envies, des besoins ou de la météo.

(Photo : Wreck Beach, Great Ocean Road, Victoria)

Expérience n°6 : les animaux

L’Australie est connue pour ses animaux sauvages uniques, à tel point que deux d’entre eux figurent sur le blason du pays : le kangourou et l’émeu. Mais on pourrait aussi citer les kookaburras, ces oiseaux qui rigolent, les lyrebirds qui savent imiter jusqu’au bruit d’une tronconneuse ou une sonnerie de téléphone, les diables de tasmanie, les bandicoots, les innombrables perroquets, etc etc. Et c’est sans compter les chevaux et dromadaires sauvages ! Et le plus incroyable c’est la possibilité de croiser tous les jours ou presque ces animaux. Il ne passe quasiment pas un jour sans que nous voyons un wallaby ou un kangourou par exemple. Alors qu’en France le seul animal sauvage que j’ai jamais pu apercevoir fut un lièvre…

(Photo : Troopers Creek, Grampians, Victoria)

Expérience n°7 : l’inattendu (ou : s’asseoir sur la colonne vertébrale d’une baleine)

Partir voyager ici c’est s’exposer à changer de direction mais aussi à tomber sur de l’imprévu, comme ce squelette de baleine sur la plage de Tunnel Bay en Tasmanie, mais pas aussi imprévu que le sauna à prix libre à la fin de la balade !

Expérience n°8 : jouer au safari-photo

Narawntapu National Park, Tasmanie.

Expérience n°9 : défier la gravité

Henty Dunes, Tasmanie.

Expérience n°10 : tirer plus vite que son ombre

Childer’s Cove, Great Ocean Road, Victoria.

Expérience n°11 : tenir en équilibre

Vivre ving-quatre heures sur vingt-quatre avec une personne c’est difficile, il y a des tensions, des engueulades, des moments pas évidents à gérer, surtout avec tout ce qui peut influencer : le van, la circulation, les problèmes d’argent, etc. Mais on gère, on tient l’équilibre et on avance.

(Photo : Mt Zero, Grampians, Victoria)

Expérience n°12 : grimper, escalader et explorer le monde !

Pour ça, on est bien partis, et c’est pas terminé ! (Wreck Beach, Great Ocean Road)