J+363 — Adieu Océanie
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Nous avons rempli nos sacs de souvenirs d’Auckland à emmener à nos familles et ami-e-s. Nous sommes donc chargés comme des baudets pour quitter la Nouvelle-Zélande. Un petit déjeuner à l’auberge, on rend la clé de la chambre et nous reprenons le bus pour l’aéroport. La suite est très commune : attente, enregistrement des bagages, attente, embarquement, et plus de 24 heures de vol pour revenir à Paris. Sans compter plusieurs heures d’escale à Hong-Kong et des heures de voitures pour rejoindre Dijon depuis Paris.
Ce qui est moins commun ce sont les pensées qui me traversent alors que nous nous envolons vers la France. Je ne peux m’empêcher de ressentir ce que je n’avais pas ressenti depuis des mois : une profonde angoisse. Quand on voyage l’inconnu est omniprésent, on ne sait pas où on dort, par où on va passer, on ne sait pas quelle est notre destinée, et cet inconnu, cette incertitude nous l’embrassons chaque jour comme un précieux cadeau.
Mais ce qui m’angoisse c’est l’inconnu de la situation à venir. De revenir après un an d’absence dans un endroit qui m’a toujours été étranger, où je ne me suis jamais vraiment senti à ma place. J’ai peur des remarques et des pressions, à vouloir encore et toujours me faire rentrer dans un moule qui ne me convient pas. Et qu’à nouveau je me sente déraciné, sans attache. Ce qui est probablement la raison-même de ma tendance à ne jamais rester au même moment, à déménager une fois par an, à essayer de trouver un lieu où je me sente chez moi.
Mais peut-être que le temps est venu pour moi de réaliser que chez moi c’est partout.