J+190 & J+191 — Une longue route et des gros cailloux
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Faire le tour de l’Australie, c’est déjà une question de kilomètres : il faut en faire, beaucoup, vraiment beaucoup. En arrivant à Alice Springs nous avions déjà parcouru 11.000 kilomètres, dont près de 1.200 kilomètres rien que pour le détour par Uluru, Kata Tjuta et Kings Canyon. Quand on sait que l’essence tourne autour de deux dollars le litre dans le coin, ça fait quand même pas loin de 240 dollars le détour. Et pour atteindre Mataranka, première étape réellement tropicale du Northern Territory, pas moins de mille kilomètres de route nous attendent. Et de la route comme on les aime bien en Australie : toute droite, toute plate, avec souvent rien à faire et rien à voir pendant des centaines de kilomètres. Autant dire qu’on finit parfois par s’ennuyer.
Alors la route on la connaît bien, on l’admire le soir quand le van est précédé de son ombre aux grandes oreilles…
La journée dans une agréable chaleur tant qu’on roule les fenêtres ouvertes mais qui devient insupportable dès qu’on s’arrête quelques minute…
Quand le ciel se fait gris et menaçant…
Et de multiples autres situations et combinaisons possibles…
Bref tout ça pour dire que la route est parfois monotone, ennuyeuse et fatigante, mais quand on s’arrête parfois pour voir quelques chose de superbe ou extraordinaire, on se dit que ça valait bien tout ce chemin parcouru.
Et comme exemple on peut citer Devil’s Marbles, que nous croisons en ce mercredi 15 mai. Ces gigantesques cailloux tout ronds plus ou moins bien empilés au milieu de la plaine désertique semblent sortis de nulle part.
Évidemment le ciel grisâtre ne participe pas vraiment à leur rendre l’honneur qu’ils méritent mais c’était relativement rigolo de s’y promener, à explorer et escalader un peu partout.
On aura même l’occasion de voir de près un dingo qui se baladait par là tout tranquillement, même si je ne m’en approcherais pas trop non plus.
Le jour suivant sera plus décevant, après un arrêt à Tennant Creek pour faire une lessive qui ne lavera pas grand chose (la spécialité australienne étant d’avoir des machines qui ne lavent pas à chaud mais uniquement à froid : résultat le linge est toujours sale, mais comment font-ils donc les australiens ?), on va explorer The Pebbles à la sortie de la ville, sensé être un petit Devil’s Marbles c’est effectivement bien petit et peu intéressant.
Il ne nous restera plus qu’à nous arrêter pour la nuit à Newcastle Waters, dernier camping avant Mataranka, 300 kilomètres plus au nord, histoire d’illustrer que les routes sont vraiment longues ici…