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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+188 & J+189 — West Mac Donnell Ranges : d'Ormiston Gorge au tropique du capricorne

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Enfin la pluie a cessé ! Au réveil à Ochre Pits, il fait froid mais finalement un peu plus sec. Ce ne sont pas les bourrasques de vent et d’eau qui nous réveillent mais les corbeaux qui marchent sur le toit du van.

Nous allons à Ormiston Gorge pour faire une randonnée de 8,5 kilomètres autour d’Ormiston Pound, grand plateau entouré de montagnes désertiques qui déchirent l’horizon.

Après avoir grimpé dans les cailloux jusque dans les hauteurs, on redescends dans le 'pound' pour admirer la vue sur les montagnes qui nous entourent et notamment Mt Giles qui s’élève à près de 1400 mètres. La fin de la balade consiste à descendre cette gorge extraordinaire aux parois vertigineuses. Il faut parfois sauter par dessus le ruisseau et éviter de tomber dans les waterholes qui jalonnent le fond de la gorge. Parfois les parois se transforment en Tetris géant avec tous ces blocs carrés qui se séparent de la falaise.

Enfin nous quittons le fond de la gorge pour remonter jusqu’à un lookout sur Ghost Gums Walk pour admirer la gorge de haut. On est conquis, même si un peu frustrés par cette balade trop courte.

De retour au parking nous décidons d’aller gruger une douche au camping du parc national, de l’autre coté de la route. Mais en sortant de la douche, la ranger du parc nous interpelle : nous allons devoir payer une nuit de camping pour avoir utilisé la douche. Bon tant pis c’est le jeu aussi, on paye donc la place de camping (10$/personne) pour dormir sur ce petit camping cette nuit. On en profite pour faire des crêpes au barbecue au gaz, exercice difficile où la moitié de la crêpe brûle pendant que l’autre ne cuit pas… Le plus ironique dans cette histoire de douche étant quand même qu’elle n’était même pas chaude ! La prochaine fois avant de se faire choper on regardera si la douche est chaude au moins.

Nous terminons la journée en allant faire un tour à Mt Sanders Lookout pour admirer le coucher de soleil sur cette grande montagne.

Le lendemain sera consacré à aller voir les derniers endroits du parc que nous n’avons pas encore vu. Le premier est Glen Helen Gorge, tout au bout de la route bitumée, où un complexe touristique relativement moche ouvre sur une promenade de 15 minutes aller-retour jusqu’à la gorge elle-même, où on peut admirer les oiseaux barboter dans le grand trou d’eau qui s’y trouve.

Enfin, nous allons à Serpentine Gorge, dont la dirt road comporte quelques bonnes grosses flaques d’eau après les dernières pluies, les premières sont petites et on passe sans souci, mais une suivante un peu plus grosse nous fait douter. Cependant un australien en 4x4 nous fait signe d’y aller, on y va donc, et… le van s’arrête à quelques dizaines de centimètres de la fin de la flaque. Et ne veut plus redémarrer.

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Les australiens en 4x4 qui passaient par là s’arrêtent pour… nous prendre en photo et se marrer, avant quand même de nous aider à nous sortir de là. Le temps d’enfiler mon maillot de bain et de barboter joyeusement dans l’eau et la boue pour attacher la sangle de remorquage et nous voilà remorqués et tirés hors de la flaque, et le van redémarre illico, ouf !

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Nous apprendrons plus tard qu’il ne faut pas passer de vitesse pendant qu’on traverse de l’eau, au risque de caler. De plus on apprendra aussi à l’entretien du van qu’il nous manquait un cache sur le disque d’embrayage, ce qui peut expliquer pourquoi la voiture ne voulait pas repartir : une fois le disque débrayé, l’eau dessus empêchait le disque de coller parfaitement et donc d’entraîner la boîte de vitesse. Mais une fois au sec tout va bien.

Depuis cet épisode nous avons tiré la leçon et respectons toujours ces quelques règles simples pour traverser une rivière ou une grosse flaque :

  • s’arrêter avant l’eau, descendre et marcher dans l’eau pour vérifier la profondeur et trouver le chemin le moins profond et le moins boueux (enfin sauf dans le Top End où les rivières sont infestées de crocodiles) ;
  • ne pas y aller si la profondeur est supérieure à 20-25 cms (la hauteur des axes des roues) ;
  • en cas de doute : attendre qu’une autre voiture (de préférence un 4x4) arrive et demander à traverser après eux et qu’ils attendent de voir si on est bien passés ;
  • passer dans l’eau en seconde à une vitesse suffisante pour traverser, mais pas trop non plus (20-25 km/h c’est bien), il ne faut pas que ça éclabousse de partout car risque que de l’eau entre dans le moteur par l’entrée d’air (et là le moteur il meurt) ;
  • ne pas changer de vitesse au cours de la traversée.

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Et dans les situations suivantes c’est très bien passé, même avec de l’eau plus profonde que cette flaque de malheur. Flaque où d’autres voitures à deux roues motrices encore plus petites et basses que la nôtre sont passées sans encombres, du coup on avait l’air un peu ridicules mais bon c’est comme ça qu’on apprend aussi. On a quand même décidé de ne pas ré-essayer et de se dire tant pis pour Serpentine Gorge…

Nous reprenons donc la route jusqu’à Alice Springs, où on s’arrête pour aller à la bibliothèque sur le net, et acheter un bon steak de buffle pour le dîner, que nous ferons sur l’aire de repos d’autoroute du tropique du Capricone, signe que nous passons désormais en région tropicale, même si nous n’en percevrons les effets que quelques centaines de kilomètres plus loin.