Haere.net

L'aventure continue !

Retrouvez les topoguides, les livres et les récits de voyage sur haere.net

Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+20 — French Island — Des koalas

Publié le

Ce lundi 26 novembre nous avions décidé de nous rendre à French Island, petite île située dans la baie de Western Port, à environ 60 km de Melbourne. L’accès à l’île se fait en transport en commun, c’est un peu long (départ à 5h du matin, arrivée vers 8h30), mais comme c’est sur le réseau de transport de Melbourne, ça ne coûte pas plus cher qu’une journée en ville ($11 la journée), sauf le petit ferry qui fait la liaison entre l’île et le continent ($24 aller-retour). De Melbourne prendre la ligne vers Frankston, et au terminus changer pour prendre une motrice diesel jusqu’à Stony Point. De là aller au bout de la jetée et prendre le petit ferry.

French Island est située juste au dessus de Philip Island, réputée pour ses petits pingouins qui marchent sur la plage à la tombée du jour. Problème : sur Philip Island tout est payant, et cher. L’accès au parc naturel est payant, et pour voir les pingouins c’est $22, et vous serez situés en haut de gradins en bétons, bonjour l’ambiance. Si vous voulez les voir de plus près, il existe l’option Penguin Plus pour la modique somme de $44. Pour nous ça flaire plus un piège à touriste qu’un endroit sauvage ou l’on peut observer la faune dans son milieu naturel.

French Island de son côté ne possède pas de tels pingouins, mais est la plus grande réserve naturelle de koalas du coin, il y en a tellement qu’il faut régulièrement en emmener sur le continent pour repeupler d’autres colonies. D’ailleurs niveau sauvage on est plutôt servis : l’île n’a ni électricité, ni eau courante, ni télécommunications, ni route goudronnée. Enfin il y a un seul commerce sur toute l’île, qui sert de poste, épicerie et café au quelques 116 habitants, et qui est à vendre, c’est dire si le tourisme sur French Island est différent de Philip Island (9400 habitants, hôtels, routes et piste de course automobile). Le reste de l’île est partagé entre quelques fermes et hébergements touristiques (comprendre : camping à la ferme et chambre d’hôte à la ferme), et sur les 70% restants s’étend le parc national.

En y allant on pensait pouvoir rapidement faire le tour de cette petite île, mais au final on n’en verra que le quart, car si ça a l’air petit, en réalité c’est quand même assez grand : 170 km², la même taille que l’île d’Oléron en France, là où Philip Island ne fait que 100km². Bref on a dû revoir nos ambitions à la baisse. De toutes façons le temps était limité, nous devions reprendre le dernier ferry vers 17h, sinon nous serions restés bloqués sur l’île. Ce qui aurait été fâcheux, malgré la présence d’un espace de camping gratuit très joli au bord de la plage, il faut avouer que sans tente et sans sac de couchage c’est moins rigolo.

Nous avons donc parcouru une vingtaine de kilomètres dans la journée, après plusieurs déconvenues. Notamment quand le chemin que nous avions décidé de suivre s’est décidé à traverser un marécage, nous forçant à faire demi tour. Puis quand j’ai pensé que ce chemin en bord de côte sur la carte semblait très sympa, mais finalement en arrivant sur place il n’y avait pas de chemin et nous avons dû parcourir quelques kilomètres sur les bancs de sable et algues de la marée basse. En regardant à nouveau la carte en arrivant je me suis rendu compte que ce n’était pas un chemin mais la limite du parc national, ceci expliquant cela.

Mais tout cela ne saurait ternir une superbe balade dans un espace sauvage où nous n’avons croisé personne hormis quelques habitants de l’île, très accueillants. Le paysage également nous a séduit, variant entre dunes et marécages, tout en passant par des petites forêts et des plaines habillées de fougères. Enfin comme partout en Australie nous avons croisé un certain nombre d’oiseaux, et surtout quelques koalas dont une maman koala portant son bébé sur son dos. Je confirme donc que les koalas sont des vraies peluches vivantes et que ça donne juste envie de leur faire des calins, même quand ils font la gueule, pas contents que nous les ayons réveillés en pleine sieste.