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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

Le jour J — 24 heures de vol, ou presque

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Samedi matin, nous avons pris le train de Dijon à Paris. À la gare les « au revoir » à nos familles étaient difficiles. Nous étions très émus, et eux aussi.

C’est un des rares moments dans ma vie où j’ai eu le courage de leur dire que je les aimais.

Est-ce le fait de savoir que l’on part un an et qu’on ne les reverra pas pendant ce temps-là ? Ou la peur qu’il puisse leur arriver quelque chose pendant que nous sommes partis et ne pas avoir la possibilité de leur dire adieu ? Pour moi en d’autres circonstances, il aurait été difficile de leur avouer cela.

Arrivés à Paris, nous avons rejoint l’appartement d’Olive, qui a été suffisamment gentil pour accepter de nous héberger ce week-end avec nos gros sacs à dos. Nous profitons de ces deux jours pour se promener dans Paris et aller retirer des devises australiennes avant de partir.

Ce lundi matin, nous avons pris le RER pour rejoindre l’aéroport Charles De Gaulle. Je ne l’aime pas cet aéroport. Immense et étriqué en même temps, il est d’un gris et d’une tristesse déprimante. Serait-ce un dernier message que la France nous adresserait, nous disant qu’ici, c’est notre dernier contact avec la grisaille ? Je l’espère.

L’attente à l’aéroport est longue. Le premier vol jusqu’à Hong-Kong est long. À la fin je suis déjà fatigué des films de l’écran de mon siège : au bout de trois ou quatre films on en a un peu marre. Je n’ai pas dormi, impossible avec le bruit assourdissant de l’avion, malgré les bouchons d’oreilles. À Hong-Kong l’aéroport gigantesque a raison de nos jambes : nous finissions par nous vautrer dans les fauteuils en attendant le vol suivant. Par les fenêtres nous ne voyons pas grand chose au-delà de l’aéroport hormis l’ombre de quelques montagnes dans un épais nuage de pollution. Je ne regrette pas vraiment d’avoir négligé faire une étape de quelques jours ici pour visiter la ville. Les mégalopoles polluées ne m’attirent pas vraiment. Peut-être une autre fois.

Nous reprenons un avion pour Melbourne. Le vol est interminable. Épuisant. Nous arrivons à Melbourne de nuit, épuisés, mais le voyage n’est pas terminé. Après avoir rejoint la gare routière en bordure de centre ville par le bus-navette de l’aéroport nous devons maintenant rejoindre à pied l’auberge de jeunesse dans laquelle nous avons réservé des lits pour une semaine en dortoir. La ville est quasiment déserte, il fait doux, mais le poids des sacs nous écrase. Heureusement il n’y a que 25 minutes de marche à faire. Je suis content de revoir des paysages familiers. C’est une impression semblable à celle de rentrer chez soi après de longues vacances. Le seul problème c’est qu’ici, c’est pas chez moi…

Sur place à l’auberge nous payons le solde de la réservation et prenons place dans le dortoir de cette immense auberge qui s’étend sur plusieurs étages. Nous partons faire quelques courses pour manger avant de prendre une douche bien méritée. Anne se rend compte qu’elle a oublié sa serviette chez Olive à Paris. C’est le premier objet perdu dans ce voyage, mais ça aurait pu être pire, il suffit d’attendre l’année prochaine pour la récupérer…

Nous nous couchons fatigués, sans avoir vu grand chose de Melbourne pour le moment, mais ça attendra que nous soyons reposés.