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J+200 — Litchfield National Park : vite, une chute !

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Comme on a décidé de faire l’impasse sur Kakadu à cause de la distance nécessaire pour le détour, du prix, et du peu d’intérêt apparent à y aller, on compense un peu en allant à Litchfield National Park. Ce parc s’étend sur une cinquantaine de kilomètres, soit dix fois moins que Kakadu, mais offre pas mal de choses à voir. Par contre, niveau choses à faire, c’est un peu comme Kakadu : quasiment aucune balade à faire, hormis une randonnée sur plusieurs jours, mais on préfère les randonnées à la journée, dommage.

On a beaucoup entendu parler et lu pas mal de choses sur Litchfield alors on s’attendait à quelque chose d’extraordinaire mais en réalité il faut dire que j’ai été un peu déçu par l’aspect très touristique et peu recherché du parc : beaucoup de chutes d’eau et d’endroits pour se baigner, mais rien qui ne soit vraiment à couper le souffle non plus. Ceci dit certains endroits sont très intéressants.

Par exemple en premier sur la route on s’arrête à Magnetic Termite Mounds, qui permet d’admirer de grandes termitières en forme de mur. Or celles-ci sont orientées très précisément dans un sens nord-sud. Ce sont les termites qui les construisent comme cela afin de limiter la chaleur à l’intérieur de la termitière. En effet avec une forme plate orientée nord-sud, l’exposition au soleil est limitée et la termitière chauffe moins. Pour construire avec une orientation aussi précise ces termites sont aidées par leur boussole interne qui réagit au magnétisme de la planète et leur indique ainsi où sont les pôles. C’est extraordinaire je trouve, et j’attends avec impatience le moment où on pourra me greffer cet organe-boussole, m’évitant ainsi de me perdre à tout bout de champ !

Juste à côté se trouvent des attractions plus célèbres que ces termites magnétiques : des termitières géantes. Elles sont construites par les bien-nommées Cathedral Termites et atteignent plusieurs mètres de haut. Celles qu’on peut voir ici atteignent cinq mètres et ont plus de cinquante ans d’âge. Quand on se dit qu’il existe des milliers (millions ?) de ces termitières, visibles à perte de vue dans le bush sur tout le top end, on se sent peu de choses. Enfin surtout quand on n’est pas très grand, comme Anne…

Plus loin sur la route on descend tranquillement jusqu’à Buley Rockhole, suite de petites piscines naturelles qui se succèdent de cascade en cascade. On se baigne, l’eau n’est pas très chaude mais l’air lui est étouffant, alors ça fait toujours du bien. De nombreuses familles s’amusent dans les cascades, c’est un peu bondé quand même, on avance jusqu’au prochain lieu à visiter.

À Florence Falls, un peu plus loin on profite d’une petite balade de moins de deux kilomètres en bord de rivière avant de rejoindre les chutes qui tombent dans un large bassin où encore une fois des dizaines de personnes nagent. Anne se baigne, mais je crois que j’ai eu ma dose d’eau pour la journée.

Le temps de manger à Tabletop Swamp où il n’y a rien à faire à part regarder les marécages, on repart jusqu’à Tolmer Falls. Une nouvelle petite boucle nous emmène jusqu’à un point de vue sur les immenses chutes qui se jettent dans une gorge étroite. Celle-ci est l’habitat protégé d’une espèce menacée de chauve-souris, il n’est pas possible de descendre s’aventurer dans la gorge.

Enfin on termine les lieux touristiques par les Wangi Falls, l’attraction principale du parc. Une double chute d’eau relativement haute qu’on aperçoit depuis la route à quelques kilomètres de là. Là encore c’est le coin pour se baigner, beaucoup de monde en profite pour nager jusqu’aux chutes et aller se baigner dans un petit trou d’eau en bas des chutes.

Encore une fois si Anne se baigne, je préfère lire un peu. On fait une petite boucle de deux kilomètres autour des chutes dans la forêt tropicale où on peut voir une petite cascade qui apparaît au milieu d’une paroi rocheuse, très jolie et aussi relativement tiède, sûrement d’avoir traversé la roche chauffée au soleil.

La dernière étape sera aussi le coin le moins touristique que l’on ait visité dans le parc : Greenant Creek. L’aire de pique-nique qui s’y trouve a l’air à moitié abandonnée, mais ça ne nous repousse pas pour entamer une petite marche de 3,5 kilomètres aller-retour jusqu’à un lookout sur les Tjaetaba Falls. Et oui, encore des chutes d’eau, ce qui semble être le seul intérêt du parc. Ici pas de baignade possible, ce qui explique peut-être le dédain touristique pour le lieu.

En tout cas nous on aime bien la balade, qui est relativement sauvage en comparaison avec les autres qui étaient majoritairement bétonnées. Après un passage dans la forêt tropicale on grimpe dans des bois plus aérés et plus secs. Là on admire la flore locale sous l’éclairage merveilleux du soleil couchant.

Les chutes d’eau en elles-même sont moins impressionnantes que les autres, mais elles ont aussi leur charme avec les arbres qui poussent au milieu du cours de l’eau en étendant leurs longues racines.

Et il est finalement temps de repartir alors que la nuit s’est étendue sur le ciel, en se disant que si Kakadu était du même acabit, on n’a pas loupé grand chose non plus…