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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+132 et J+133 — Bruny Island

Publié le

(Par Anne)

Petite mise en abîme : nous sommes donc partis en voyage un an sur cette grande île qui est également un pays de 2700 km sur 3700 : l’Australie. Cette grande île est constituée de sept régions dont la Tasmanie où nous sommes actuellement pour un mois, une île de 250 km sur 300. Cette région possède également plusieurs îles dont Bruny Island, tout au sud de la Tasmanie, île de 100 km sur 30 où nous avons passé deux jours. Cette île est elle-même composée de deux îles reliées par un pont de 2 km mais alors que le ferry arrive sur l’île Nord, c’est plutôt l’île Sud qui nous intéresse. C’est donc l’histoire d’une île dans une île dans une île dans une île. Vous avez suivi ?
Nous avons donc pris le ferry pour la deuxième fois en Australie mais cette fois-ci pour seulement 15 minutes de traversée. Oui, on aurait pu faire ça facilement à la nage, mais on avait peur de noyer le moteur du van. Accessoirement, on a aussi vu quelques ailerons dans l’eau et on n’est pas sûr que ce ne soit que des dauphins ! Le tarif est de 30 dollars par voiture, ce qui est assez économique par rapport au tarif pour Maria Island, une autre île de Tasmanie, qui est de 50 dollars par personne et pas de possibilité d’emmener sa voiture !

Nous sommes donc arrivés sur Bruny Island vers 14h30 le 18 mars et avons de suite poursuivi notre route sur plus de 50 kms pour arriver au point de départ d’une balade que nous avions repérée sur le très bon dépliant 60 Great Short Walks in Tasmania : Fluted Cape. La balade dure deux heures et demie, passe par Grass Point qui, comme son nom l’indique, est une étendue d’herbe au bord de l’océan et donc Fluted Cape qui est une falaise en forme de flûte de pan et qui surplombe l’océan. La balade est assez facile hormis une bonne montée d’environ 20 minutes de Grass Point jusqu’à Fluted Cape (200 mètres d’ascension).

La vue est très jolie tout au long de la montée, où nous croisons un échidné tout poilu, visiblement prêt pour l’hiver !

Au sommet ce sont deux wallabies qui attirent notre attention. Ils sont tranquillement en train de dîner (il faut dire qu’une fois encore nous avons commencé notre balade assez tard puisque l’autre pantouflard a souhaité faire une sieste de 15h à 16h) et ne semblent pas très peureux. Nous en profitons donc pour les photographier d’assez près (je ne m’en lasse pas, c’est définitivement très mignon !).

La descente est assez facile mais assez sportive pour Sylvain, trop occupé à prendre des photos, ne m’a pas vue partir¹, a pensé que je m’étais fait attaquer par un wallaby et que j’étais tombée de la falaise. Il a donc fait en courant un bout du chemin aller et une partie de la descente !

Nous partîmes ensuite à la recherche d’un camping puisqu’il n’était déjà plus très tôt. Le premier repéré sur notre guide était en fait payant : 10 dollars la nuit pour deux personnes alors qu’il n’y a ni douche ni eau potable ! Nous décidâmes donc de vérifier la gratuité des autres campings du guide sur le site des parcs nationaux de Tasmanie. Sur trois indiqués comme gratuits, un seul l’est, finalement.

En chemin, nous apercevons un wallaby blanc. Peut-être n’est-ce qu’un albinos mais sur le dépliant de l’île, il y a une photographie d’un wallaby blanc, donc peut-être est-ce une espèce particulière. Nous croisons également beaucoup d’animaux sur la dirt road qui mène au camping et manquons d’en écraser un ou deux. Sylvain au volant, grâce aux excellents enseignements de son merveilleux professeur, les évite avec dextérité (et quelques écarts et écrasage de frein).

Après un repas bien mérité (la marche, ça creuse !), nous regardons un film à la qualité plus que douteuse dont je tairai le nom ici (d’autant plus que je l’ai oublié²). Alors que je somnole tranquillement, je suis réveillée par des grattements sur le van, qui ose donc perturber le sommeil du brave ? ! Nous ne saurons pas, peut-être quelque opossum grimpeur ou quelque wallaby affamé.

Le jour suivant (le 19 mars donc), nous partîmes pour une balade de 5 heures intitulée Labillardière Circuit, également proposée dans le dépliant 60 Great Short Walks. Comme annoncée sur le panneau à l’entrée, la balade est longue mais pas difficile et tellement peu difficile pour les deux grands sportifs que nous sommes que l’on s’ennuie un peu vers la fin où l’on longe la côte pendant deux bonnes heures. Heureusement la faune locale met parfois un peu de piment sur notre chemin : un mignon petit lézard pendant qu’on mange, une sorte de petit iguane inconnu au bataillon et surtout deux grands (40 cm) et gros serpents noirs qui filent à notre approche.

Après cette balade qui vous l’aurez compris ne nous a pas très enthousiasmé, nous retournons dormir au même camping que la nuit précédente. Étant cette fois-ci présents plus tôt, nous décidons de manger vers l’océan juste à côté au cas où on verrait des pingouins. Encore une fois, pas de pingouins (peut-être parce que les 4×4 ont le droit de rouler sur cette plage…) mais une tablette de chocolat gracieusement offerte par un voyageur à vélo contre quelques litres d’eau potable. Vous ai-je déjà dit que les Australiens sont les gens les plus gentils que j’ai jamais rencontré ?

Cette nuit-là, pas de grattements intempestifs et nous repartons le lendemain matin (le 20 mars pour ceux qui ne suivent pas) pour reprendre le ferry et atteindre le bout du monde mais ceci est une autre histoire !

1. Alors qu’en fait c’est Anne qui ne m’a pas vu m’arrêter à 2 mètres du chemin. (NDSylvain)
2. Crank 2 : High Voltage (NDSylvain)