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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J+121 — Walls of Jerusalem

Publié le

Après Mt Roland nous nous sommes octroyés un jour de repos où nous avons été admirer les Alum Cliffs, de grandes falaises qui surplombent une impressionnante gorge, puis profiter d’une douche chaude et nous détendre au bord de la piscine municipale de Mole Creek. Une piscine qui a un fonctionnement très agréable, jugez plutôt : elle est ouverte à n’importe qui, si elle n’est pas déjà ouverte, il suffit d’aller en prendre la clef à la supérette du village. Ensuite si quand vous partez il reste quelqu’un vous lui laissez la clé pour qu’il la rapporte, et ainsi de suite. Le financement de la piscine est très simple : c’est prix libre, il y a une boîte à don à l’entrée, il suffit d’y laisser ce qu’on veut. Drôlement chouette comme initiative. Est-ce que c’est souvent comme ça dans les villages de Tasmanie ?

Nous nous rendons ensuite à Mersey White Water Forest Reserve pour y passer la nuit, et nous en profitons pour faire notre premier feu de camp.

Le lendemain on se rends compte que nous sommes à quelques pas (15 km de dirt road) du départ du sentier pour les Walls of Jerusalem, et bien on n’a rien préparé, on n’a aucune carte du sentier à part celle de notre bouquin de randonnées qui indique une unique balade de 22 kilomètres sur 2 jours, on n’a même pas encore acheté le pass pour les parcs nationaux de Tasmanie mais on est des oufs nous alors on est parti on y va !

Comme on est bien préparés comme d’habitude, on arrive au départ du sentier à midi, et le panneau à l’entrée du sentier indique un trajet jusqu’aux Walls de 3 à 4 heures. Aller. Ah. Donc on serait de retour entre 18h et 20h. Et bien c’est pas grave on y va quand même !

On monte donc, et ça monte plutôt fort, en fait ça monte tout le temps pendant plus d’une heure, d’environ 400 mètres de dénivelé, avant d’arriver sur le plateau où ça se calme pour une balade un peu plus tranquille, à serpenter entre les lacs de montagne. D’ailleurs il est temps de casser la croûte, et pour ça rien de mieux que de tremper ses pieds suants dans un frais (très frais) lac ?

Quelques kilomètres plus loin nous rejoignons Wild Dog Creek, l’espace de camping (gratuit) du parc de Walls of Jerusalem, très bien aménagé avec ses plateformes en bois pour poser sa tente sans abîmer le sol (et en plus comme ça on est sûr d’être sur du plat). Quand on voit ça, on se dit que quand même ça aurait été sympa d’amener une tente pour passer la nuit là et explorer autour en plusieurs jours. Mais ensuite on se dit qu’avec la tente il aurait fallut emmener des duvets, des matelas, un réchaud, de l’eau potable, de la nourriture, etc etc. Et on se dit que quand même faire des randonnées à la journée avec juste un petit sac c’est quand même bien plus agréable ! Mais quand même, piquer une tête dans un des lacs, ça serait pas de refus avec une telle chaleur…

Nous remontons ensuite un peu avant d’atteindre le plateau des Walls of Jerusalem, où nous nous retrouvons entourés de murs rocheux qui semblent inaccessibles.

Hélas nous sommes un peu court niveau temps et ne pourrons pas monter en haut des Walls ce jour-là, et nous devrons donc rebrousser chemin une fois arrivés à Pool of Bethesda, le dernier lac au fond du plateau, ancien site de camping avant que Wild Dog Creek ne soit construit. Dommage de ne pas aller plus loin, mais on préfère pour ne pas avoir à marcher ou rouler de nuit sur la dirt road, avec tous les animaux dans le coin. Et puis c’est déjà génial, car mine de rien, on vient de faire plus des trois quarts de la randonnée donnée pour deux jours… En une demie-journée. En redescendant par le même chemin qui nous paraît bizarrement inconnu à se demander si on a pris le bon, nous croisons de nombreux wallabies encore une fois, et pouvons en admirer certains de très près.

Enfin après ces 18 kilomètres, on est bien crevés mais heureux d’avoir fait une si belle rando. Nous retournons au même camping qu’hier, je profite de la rivière et de l’eau (froide gla gla gla) pour me laver, et autour du feu de camp un opossum vient s’installer juste à côté de nous, pas effrayé pour un sou, on s’attendait limite à ce qu’il nous taxe une bière. Mais non, ouf, heureusement pas.