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Oz. Un an en australie (et plus si affinités)

J-1 — Faire son sac

Publié le

Il existe de partout sur le net des conseils et des listes très complètes de trucs à mettre dans son sac, d’accessoires divers et variés à se procurer absolument, de la mini-brosse à dent de voyage jusqu’à la ceinture avec poche secrète pour les billets. Mais franchement, on marche sur la tête. Car si tous ces sites pensent chacun avoir la solution à toutes les questions qu’on se pose, c’est faux et archi-faux : c’est moi qui détiens la solution ultime.

Valise ou sac à dos ?

La valise n’a qu’une seule utilité : vous emmerder. La traîner derrière vous est un enfer. Les escaliers deviennent une épreuve de Koh-Lanta, et se promener en ville se révèle être une vraie course d’obstacles. Essayez également de la faire rouler dans des gravier, des pavés, sur de la terre ou de la pelouse : bon courage. Enfin, quand les roulettes ne sont pas bloquées par les cheveux et les chewing gums qui traînaient par terre, il arrive toujours un moment ou la valise décide quand même de partir dans une autre direction que vous. Enfin, elle vous tire sur le bras et vous fait mal au dos en vous déséquilibrant. Donc le seul contexte où elle peut servir c’est quand vous êtes riche et que c’est un sous-fifre qui se farcit le portage de la valise.

Le sac à dos est une solution idéale pour voyager : vous pouvez le transporter partout où vous allez. Il ne vous nique pas la moitié du dos (certains pourraient arguer qu’il vous explose le dos au complet, mais ce sont des médisants). Il est flexible, ce qui fait que peu chargé il peut être resserré pour prendre moins de place et quand il est déjà plein on peut toujours bourrer quelque chose de plus. Enfin, comme vous allez le porter il vous incite à ne pas le bourrer ras la gueule de trucs qui ne vous serviront jamais.

Bref pour notre voyage nous avons choisi le sac à dos. Un gros de 60 litres pour mettre dans la soute de l’avion et garder nos affaires (vêtements etc.), et un petit de 20 à 30 litres pour emporter en cabine et ensuite se balader avec tous les jours. C’est la même formule que j’avais choisie en 2009 et lors d’autres voyages et ça c’est à chaque fois bien passé, quand on doit transiter avec les deux on prends le gros sur le dos et le petit sur le ventre.

Cette fois nous avons tenté une innovation, en prenant en plus un sac de 100 litres, pour l’avion. L’idée était de mettre le sac de 60 litres dedans, pour éviter que toutes ses sangles pendent partout et que n’importe qui puisse fouiller dedans, et en se disant que bon on partait quand même pour un an on allait ptet emmener masse de bordel, donc on pourrait en mettre plus. Problème : au moment de remplir le sac, celui de 60 litres suffisait amplement. Donc au final on a quand même pris le 100L en plus en se disant qu’il servira sûrement sur place pour mettre du bordel en plus, de la bouffe ou autre. Mais c’est pas dit du tout. Donc on verra bien, au pire on le revendra sur place. C’est une expérimentation, qui va nous apprendre si c’était vraiment une bonne idée ou pas.

Au final nos gros sacs font chacun une douzaine de kilos, et les petits font six kilos, ce qui nous amène au sujet du poids !

Le poids

On vous dira sûrement que votre sac à dos ne doit pas dépasser 10 kilos, ou un quart de votre poids ou même un tiers, mais oubliez tout ça. Mais en réalité votre sac doit faire le poids minimal que vous pouvez lui donner. Car il faudra le porter mais en plus vous allez ramener encore plus de bordel, détail à ne pas sous-estimer.

Donc pour chaque élément que vous placez dans le sac, demandez-vous « est-ce que ça va me servir ? », si la réponse est oui, réfléchissez mieux : est-ce que vous l’avez déjà emmené avant et est-ce que ça vous a vraiment servi ? Si la réponse est non, virez-le du sac. Si la réponse est « peut-être, on sait jamais » c’est déjà plus compliqué. Il faut bien se dire qu’on ne se sert en général que de la moitié de ce qui est dans le sac au final. Après prendre trois pulls "au cas où" et trois clés USB "au cas où" ne prends ni la même place ni le même poids, on peut donc avoir tendance à être plus clément sur les petits objets, mais il ne faut pas, car toute chose que vous emmenez en trop vous encombrera. Si c’est fragile vous serez emmerdé de devoir le protéger de l’eau, des chocs etc. Si ça ne l’est pas vous risquez de le perdre. Et vous aurez des scrupules à vous en débarrasser au cours du voyage si ça coûte un minimum.

Pour ce qui reste dans votre sac, posez-vous la question de pouvoir le remplacer par quelque chose de plus flexible (qui puisse avoir plusieurs usages) et de plus léger. Par exemple : un gros pull peut être avantageusement remplacé par deux polaires légères, qui mises l’une sur l’autre auront le même effet mais seules pourront parer à des situations plus tempérées aussi.

Ce qui ne sert vraiment mais alors vraiment à rien

On retrouve souvent ces éléments dans les listes de sac et pourtant… J’en ai même emmené certains en 2009 et je suis revenu avec sans que ça m’ait servi.

  • une boussole : à moins de vous faire des balades tout seul dans l’outback, personne n’en a l’utilité ;
  • une gourde : n’importe quelle bouteille en plastique achetée sur place aura cette utilité pour moins cher et vous pourrez la jeter quand vous ne vous en servez plus, sans compter que vous évitez ainsi qu’en dortoir un anglais bourré saute sur votre gourde et manque de se péter le pied et menace vous casser la gueule ;
  • dictionnaire anglais-français : sérieusement vous allez dans un pays anglophone, si vous ne connaissez pas un minimum l’anglais c’est pas un dico dont vous aurez besoin mais de cours, et si vous connaissez l’anglais, même sans le vocabulaire vous saurez décrire la chose de la même manière qu’en français quand on ne se rappelle plus ou on ne connaît pas le nom de la chose ;
  • crème solaire et anti-moustiques : en france ça coûte un bras et c’est inefficace, alors que là bas c’est bon marché et plus adapté aux bestioles locales ;
  • pantalon-zip transformable en short : j’en avais emmené un, et c’est complètement inutile, en plus d’être moche, car une fois en position short c’est une galère sans nom de re-zipper en position pantalon ;
  • pull en laine : vous n’allez pas en laponie ;
  • jean : non ce n’est pas un super pantalon increvable et solide, c’est un truc qui pèse lourd, qui ne sèche jamais, qui s’abime, et au pire qui s’achète sur place si vous ne pouvez pas vous en passer ;
  • guide de voyage : ça ne sert à rien pour les cartes, tous les backpackers en donnent gratuitement, de même que les offices de tourisme ; ça ne sert à rien pour les adresses de backpackers et de restos, y’a internet pour réserver, ou les pages jaunes ; la seule utilité restant un peu de lecture sur l’histoire du pays quand vous vous emmerdez, mais si vraiment vous ne pouvez vous en passer mettez le sur votre ordi, votre téléphone ou votre liseuse, au moins vous aurez économisé près d’un kilo ;
  • sèche-cheveux, fer à lisser, rasoir électrique, fer à repasser de voyager : inutile d’expliquer pourquoi vous n’en avez pas besoin ;
  • l’adaptateur de voyage universel : j’en ai testé six différents, chacun était encombrant (bloquant souvent 2 ou 3 prises tellement ils sont gros) et dangereux pour l’utilisateur (pas de protection des connecteurs mâles comme requis par les normes australiennes), achetez-en un là bas qui ne fasse qu’Europe vers Australie, par exemple celui-ci de Korjo que vous trouverez littéralement partout, alors qu’ici en France vous ne trouverez que des adaptateurs universels.

Les petites astuces

La brosse à dent : plutôt que de payer cher une mini-brosse à dent de voyage, prenez votre brosse habituelle et coupez le manche, l’effet sera le même.

Savon/gel douche/shampoing : prendre du savon et du shampoing solide (vous pouvez même les fabriquer vous-même), dans une petite boîte hermétique. Personnellement j’ai découpé un morceau de savon pour le mettre dans une petite boîte jaune kinder (hermétique, étanche, pratique). Le gel douche et le shampoing liquide prennent beaucoup plus de place, durent moins longtemps, et comportent le risque de s’ouvrir dans le sac et saloper vos vêtements.

Trousse de toilette/pharmacie : j’ai abandonné la grande trousse de toilette qui prends plus de place qu’autre chose pour prendre des petites trousses d’école, qui permettent de mieux partager les choses et limitent l’envie de foutre plein de bordel dedans.

Température : en Australie, il fait chaud en général, mais il y fera aussi froid, notamment dans le sud et plus particulièrement en Tasmanie où je me souviens avoir eu bien froid quand il ne faisait "que" 8°C. Donc prévoyez un peu toutes les températures quand même.

Ouvre-boîte : ça peut paraître con mais prenez un ouvre-boîte manuel simple si vous n’emmenez pas de couteau suisse qui en ait déjà un. En Australie en effet il n’y a que des ouvre-boîtes "automatiques" aux mécanismes complexes, qui se cassent facilement (en plus d’être encombrants), et je n’en ai jamais vu un fonctionnel dans un backpacker.

Adaptateur/multiprise : comme vu plus haut ne prenez pas d’adaptateur universel. Si vous partez à plusieurs ou avec beaucoup d’appareils à brancher, ne prenez même pas d’adaptateur, prenez juste une multiprise en france, coupez la fiche mâle du câble et une fois en Australie rendez-vous dans un magasin de bricolage ou pour une poignée de dollars vous achèterez une prise mâle australienne qu’il ne vous restera plus qu’à visser sur votre multiprise française. Difficile de faire plus efficace.

Dans mon sac à malice il y a…

Petit sac 20-30 litres

- 1 ciré/K-Way
- 1 portefeuille avec passeport/argent/cartes
- 1 mini porte documents avec papiers importants : visa, billets d’avion, etc.
- 1 petit bouquin à lire dans l’avion
- 1 stylo
- 1 brosse à dents
- 1 coussin gonflable pour l’avion
- 2 paires de bouchons d’oreille EAR Classic SNR 28 dB
- 1 chiffon microfibre
- 1 boite de Kinder avec des chewing gums

Côté électronique...

J’ai fait le choix de ne pas faire beaucoup de concessions sur l’électronique, car ça prends peu de place et peu de poids. Et ça remplace parfois agréablement d’autres choses, comme une liseuse de livre électronique Kindle de 170 grammes peut remplacer un gros roman et un guide de voyage, pesant plus d’un kilo. Mais je me suis fait plaisir quand même à ce niveau. Comme j’aime la photo j’ai pris un appareil photo numérique et ses deux jeux de batteries. Comme j’aime la musique j’ai pris mon baladeur audio et deux solutions d’écoute (écouteurs intras pour les transports et casque ouvert pour les autres situations). Comme j’aime geeker j’ai pris mon ordinateur ultra-portable, une clé USB 16Go et un disque dur externe de 1To pour pouvoir partir avec toute ma musique et tous mes fichiers et les sauvegarder ailleurs que sur l’ordi. Comme j’aime lire en français et qu’en Australie c’est dur à trouver (ou cher) j’ai pris une liseuse de livre électronique. Enfin comme j’aime faire des journaux audio de mes voyages j’ai pris un enregistreur audio numérique. Le domino 3G-Wifi permet de se connecter sur Internet avec nos ordi portables sans devoir chercher un accès wifi.

- 1 lampe de poche et sa batterie AAA
- 1 adaptateur multi USB porte-clé
- 1 clé USB 16Go et digipass pour banque
- 1 adaptateur en Y pour mini jack audio (pour écouter de la musique ou un film à deux)
- 1 adaptateur double mini-jack avion (pour brancher son propre casque en avion)
- 1 appareil photo Fujifilm FinePix HS20 EXR
- 4 batteries AA pour appareil photo
- 4 batteries AA de rechange pour appareil photo
- 1 baladeur audio Sansa Fuze sous Rockbox
- 1 casque audio Sennheiser PX100-II
- 1 paire d’écouteurs intra Etymotics mc5
- 1 câble USB baladeur
- 1 ordinateur portable Lenovo Thinkpad X121e de 11,6 pouces
- 1 chargeur pour l’ordi
- 2 téléphones Nokia C3 et 1200
- 1 liseuse de livre électronique Kindle 4 non-touch
- 1 batterie rechargeable USB
- 1 disque dur USB 3.0 1To
- 1 câble mini USB
- 1 câble micro USB
- 1 câble micro USB 3.0
- 1 enregistreur audio numérique ZOOM H1 et sa batterie AA
- 1 domino USB passerelle 3G-Wifi et sa batterie

Grand sac 60 litres

Vêtements

- 10 sous vêtements
- 10 paires de chaussettes 4 paires de marche
- 6 t-shirts manches courtes dont 3 respirants
- 2 t-shirts manches longues
- 4 pantalons
- 1 bermuda de bain
- 2 polaires légères
- 1 gilet polaire chaud
- 1 bonnet
- 1 ceinture
- 1 paire de sandales de marche
- 1 paire de chaussures de ville
- 1 paire de chaussures de marche non montantes

Divers

- 1 sac de couchage température mini. 5°C
- 1 paire de lunettes de soleil
- 1 boîte de protection pour les lunettes
- 1 serviette de bain microfibre grande taille
- 1 trousse de toilette : brosse à dents, dentifrice, savon, rasoir, coupe ongles, pince à épiler, gant de toilette microfibre
- 1 trousse de soin : Biafine, somnifères, Homéoplasmine, gel à l’arnica, Efferalgan 1g, Spasfon, épingles à nourrice, pansements, compresses stériles, bande de contention, spray antiseptique, sparadrap
- 1 couteau Opinel
- 1 ouvre-boîte manuel pliable
- 1 filet à mouches pour chapeau pour le bush
- 1 stylo
- 1 marqueur fluo
- 2 sacs plastiques
- 2 paquets de mouchoirs

Électronique

- 1 chargeur solaire USB
- 1 chargeur de piles
- 1 adaptateur secteur Europe/Australie Korjo
- 1 multiprise française 3 prises
- 1 clé USB de restauration de système d’exploitation (car ordinateur sans lecteur CD)
- 1 clé USB sauvegarde documents importants
- 1 batterie AAA de rechange pour lampe de poche
- 1 batterie AA de rechange pour enregistreur audio numérique
- 1 chargeur secteur USB
- 1 câble micro USB
- 1 câble mini USB
- 1 chargeur téléphone

À l’évidence…

... il faut se rendre : certaines choses dans cette liste ne serviront jamais, malgré une sélection drastique on a toujours tendance à prendre trop. Mais on apprends alors pour la fois suivante ce qui ne sert pas et ainsi de suite. Par rapport à mon voyage de 2009 j’ai perdu 1 kilo sur chacun des sacs, alors que j’ai l’impression d’avoir pris beaucoup plus (et c’est parfois justifié : mais pourquoi est-ce que j’ai pris tous les câbles USB en double ?!) et que je n’étais parti que pour deux mois… Donc on progresse ;)